2024 03 23 Maxi Off

Le week-end précédent, ma maman me questionne sur le fait de ne jamais avoir fait le Trail du Ventoux.
Effectivement jamais fait! Je pense que je me suis quand même inscrit une fois, mais je n'avais pas pu prendre le départ à cause d'une blessure.
Et puis j'ai toujours considéré qu'il venait très tôt dans le calendrier. Surtout en habitant en Haute-Savoie où les baskets sont normalement mis de côté pendant l'hiver.

Alors ne parlons de l'épreuve de 75 km du Trail du Ventoux rajoutées ces dernières années...

La météo de la semaine qui suit est littéralement printanière...

Tout ça tourne dans ma tête, assortie d'une envie et d'un besoin aussi d'une belle aventure.

La météo annonce un revirement de situation pour le weekend, mais en consultant la météo le samedi reste jouable...

Le vendredi matin, je me décide, envoi un message aux copains... et Julien répond : Banco!
WTF! Impossible de reculer maintenant.

Je trace un parcours au plus court, pas de fioritures, pas de chichis. On fait le tour et basta! (du coup pas de trou de la Chapelle et encore moins de Tournette).

Samedi matin, 4H00 j'enfourche mon vélo en short même si la météo a bien fraichi.

4H25 on enclenche le chrono et c'est parti avec le Julien.

On longe Albigny, je verbalise à Julien que le seul but du jour est le tour et le plaisir pris ensemble. Pas le chrono ou quoi que ce soit d'autres.
Bon malgré tout, j'en bave tout de suite sur le plat. Je n'avance pas et Julien a un rythme naturellement plus élevé... Mais heureusement, il se rend compte qu'il a perdu un sac de sa veste... Et hop il est bon pour son habituel petit A/R (cf OTMB 2023) ... pendant que j'ai le temps d'aller me soulager!

Allez on repart, vers les marquisats où on croise des fêtards qui nous encouragent.
Par contre on ne croisera plus personne avant Lathuile!

On monte tranquille dans le Semnoz, petite averse, je me pose la question d'enfiler le pantalon de pluie, mais non il n'y aura pas besoin.

Le Semnoz, c'est plein de sentiers sympas, de cheminements trop agréables... mais c'est quand même bien long!
La nuit a quand même permis au temps de s'égrener tranquillement.
Un peu avant le chalet Bénevent je crois qu'on coupe les frontales.
Petite attaque de fatigue/sommeil sur Julien.
Les pistes de ski de fond, on traverse la route, et dernier cheminement jusqu'au sommet.

La vache, cette purée de poix... et ça bizole bien!
Du coup on ne traine pas (et on ne fera pas un tour de stade ;) )

Je me prends un belle gamelle-glissade sur les fesses dans les alpages au début de la descente... Je ramènerais d'ailleurs de la boue jusqu'à Annecy!

Passé la station côté Bauges, les conditions s'améliorent instantanément. Plus de brouillard sous le couvert de la forêt et on est à l'abri du vent.

Cette descente est bien sympa, et on arrive rapidement à Lechaux.

Là, j'ai pris le parti de faire au plus direct: on suit la route jusqu'à la Chapelle St Maurice où on ravitaille en eau , puis on file sur la route jusqu'à récupérer le cheminement qui va nous amener au pied du Col de la Cochette.

J'avais un mauvais souvenir de ce cheminement, mais il y a quelques sentiers bien sympa, même si un peu long sur quelques portions.

Le sentier du col est par contre bien sympa et passe rapidement.
Chek au sommet, et même si j'avais prévu de croquer un peu dans le sandwich, on préfère filer car le col est bien ventilé.

Descente directe (bien sympa) sur Entrevernes, que l'on passe en faisant le plein d'eau à une borne-fontaine.

Puis on arrive à l'oratoire qui domine Lathuile, où l'on profite pour se poser et d'entamer nos sandwichs.

On domine les "sales" lignes droites de bitumes, celle qui passe devant le cimetière de Lathuile, et celle qui permet de rejoindre le gymnase de Doussard.
Je m'attend à bien souffrir, surtout avec le loustico qui m'accompagne!

On enquille gentiment la descente, puis ravito en eau dans les sanitaires de Lathuile.
Mince le camping où Lola a passé des vacances un été avec mes parents, est définitivement fermé et le terrain déjà bien défriché... L'année prochaine, ce serait guère étonnant d'y voir un beau bâtiment :(

Et c'est les lignes droites... Mais ça va, Julien n'allume pas de mèches, on file tranquille.
On traverse la route de Faverges, puis le hameau de Verthier et voilà on attaque tranquillement la montée au col de la Forclaz!

Bon là clairement, on dit 2, 3 conneries au départ puis on se renferme et on se concentre un peu. La journée commence à être bien entamé pour nous, et l'effort se fait bien sentir un peu aussi.

C'est pas pour ça qu'on mollit non plus, faut juste bien doser l'effort et se laisser avancer.

Enfin, le col se présente. Une belle portion de faite. Ravito dans les sanitaires.
Je mange un bout du sandwich, je sens qu'on a bien tapé... En tout cas moi.

Effectivement au redémarrage, c'est nettement plus dur pour ma pomme. Pas s'affoler, prendre un rythme de croisière. Julien fait la locomotive, j'ai plus qu'à me mettre dans le sillage!

Passage au Chalet de l'Aup. Pas souvent que j'ai été là au mois de mars!

Cheminement sous le col des Nantets, on y passe? Y a pas besoin, non? ...
Ben si en fait y a 50 m à faire alors on va pas chouiner :)

Allez Roc de l'Encrenaz... Ca monte sec, ok. Mais je sais que l'effort est en fait assez court, alors tranquillou-billou ça passe derrière Julien.

Bon on se pose juste derrière. Un peu à l'abri du vent, on profite. Je tape fort dans le sandwich. J'en ai bien besoin.

Un arbre à côté de nous est complétement gelé, et les rayons du soleil qui passent à travers les nuages le font fondre.
La vue est tellement somptueuse ici.

Traversée du plateau, une belle portion dans la neige. Mais ça va, ça porte. On ne s'enfonce pas et surtout on ne se râpe pas les tibias!
Idem dans le bout de descente avant la remontée pour le col des Frettes, le chemin est en neige... et du coup bien plus agréable que la caillasse habituelle.

Remontée au col, petit bout de crête.

Se gorger du paysage.

C'est part pour une looongue descente bien soutenue.

La petite pause casse croûte au Roc de l'Encrenaz m'a fait du bien, les cuisses en descente sont bien bien entamées, mais mon niveau d'énergie est bien remonté.

Julien semble lui au top. Il kiffe tranquille son tour.

Passage à Planfay, au déco des parapentes, puis descente bien agréable sur Bluffy (alors que cette portion m'a semblé tellement longue quelquefois).

Passage à Bluffy, traversée au col, et on commence la montée direction le Baret dans les maison sur les premières contrepentes de la montée.

Dans les dernières maisons, la fontaine reste bien présente, mais peu vaillante.

Ça suffit pour ravitailler une dernière fois en eau. J'en profite également pour finir mon sandwich.

Allez ça repart. Julien donne tranquille le rythme. Je passe avec plaisir chaque étape de cette ascension que je connais plutôt bien.

Je crois qu'à ce moment là on était juste bien, peut-être en train de légèrement "souffrir" mais heureux dans cet effort.

Passage au sommet, et direct dans la descente pour le col des contrebandiers. Au col, on va chercher en supplément les 50 m de D+/D- en dessous.

Puis ça repart vers l'aire de l'ancienne gare téléphérique.
Pareil ça monte bien mais c'est court.

Dernier gros chek avec Julien, c'était le dernier effort d'importance!

On file sur les crêtes, profiter encore et encore de ces sentiers, profiter de ces moments de plénitudes, profiter de cet effort, de cette journée.
Ne pas se déconcentrer non plus. Le Veyrier n'aime pas ça. Jusqu'au bout.

Passage au Veyrier, puis Mont Baron. Photo trad' au rocher.

Il ne reste plus qu'à descendre.

Sans besoin d'allumer la frontale.

Quelques mètres sur le ponton, et c'est le dernier chek, le sourire aux lèvres.

Putain c'était une belle journée!